Le freelancing est, en France, un secteur en forte croissance depuis plusieurs années. Elle compte désormais plus de 3,3 millions dont 400 000 indépendants agricoles (INSEE) de freelances en sachant que 50% des 18-20 ans ont la tentation de le devenir.
Le statut d’indépendant a dernièrement été essayé par de nombreux salariés à cause des restrictions liées au Covid : télétravail, indépendance, lien de subordination limité… La plateforme Malt a d’ailleurs connu des records d’inscription en 2021.
Cependant, les indépendants déplorent depuis longtemps le manque de protection sociale, première préoccupation pour eux. Ce manque de sécurité financière, mais aussi les difficultés lors de la création d’une entreprise poussent le gouvernement à soutenir les freelances dans leur activité d’indépendance avec pour objectif de leur offrir un cadre juridique plus sécurisant.
✔️ Plusieurs idées de mesures commencent à voir le jour depuis ces derniers mois :
➡️ Sur les cotisations et contributions sociales : les freelances vont pouvoir déclarer leur revenu estimé au cours de leur exercice alors que jusqu’à présent, l’assiette des cotisations et contributions sociales dépendant de l’estimation précise des revenus variables sur l’année.
➡️ Sur les prestations sociales : baisse du taux de cotisations pour simplifier et ouvrir l’adhésion au dispositif volontaire contre les risques AT/MP au plus grand nombre.
➡️ Sur les droits à la retraite : droits à la retraite préservés pour que les indépendants de certains secteurs ayant été touchés durant la crise Covid puissent bénéficier de la validation moyenne des trimestres de 2020 et 2021.
➡️ Sur les droits ATI : assouplissement des critères d’éligibilité à l’ATI et éligibilité accordée aux indépendants qui ne possèdent plus d’activité viable.
➡️ Sur la protection du conjoint collaborateur : ouverture du statut de conjoint collaborateur aux concubins et après 5 ans le conjoint collaborateur aura la possibilité entre opter pour le statut du conjoint salarié et le statut du conjoint associé.
Les entreprises, faisant face à une accélération d’une baisse des talents, font de plus en plus appel à des freelances. Cette demande de freelances attire de nombreuses personnes à se lancer dans l’aventure de l’indépendance. Dans ce contexte, les entreprises revoient leurs processus RH et leurs stratégies en management pour mieux gérer cet afflux externe. De plus, l’intégration des freelances au sein de l’entreprise est un sujet que les entreprises aimeraient développer : participation à la vie de l’entreprise ou encore immersion dans la culture de l’entreprise représentent leur volonté à mettre en place.
Cette volonté d’intégration est en partie due à leur attrait pour les freelances, qui peuvent répondre à leurs besoins avec rapidité, facilité et efficacité.
Faire appel à des freelances est, pour les entreprises, très bénéfique surtout au niveau du coût-bénéfice et de l’expertise.
Si une entreprise a besoin d'un rédacteur pour un seul projet, il ne serait pas vraiment judicieux d'engager un rédacteur à plein temps, car ses besoins en matière d'écriture ne sont pas suffisants pour le justifier. L'embauche d'un employé à temps plein serait coûteuse et constituerait un gaspillage d’'argent. C’est à ce moment que le freelance intervient et rend service à l’entreprise.
Cette montée en puissance des freelances amène la société à revoir la structuration des emplois qui est, aujourd’hui, énormément tournée vers le CDI. Certes, encore 90% de personnes en recherche d’emplois accepteraient un CDI contre 12% pour un statut freelance mais depuis la crise Covid et la mise en place du télétravail, beaucoup se sont ou souhaitent se tourner vers une flexibilité plus importante. La société commence à inclure ces enjeux et à s’adapter à ce nouveau mode de fonctionnement. Il faut aussi prendre en considération que certains métiers ne sont pas adaptés au télétravail et à la flexibilité; dire qu’on va dans un sens de freelancisation de la société n’est ainsi pas correct de ce point de vue.
Vous souhaitez vous lancer comme indépendant pour exercer une activité que vous appréciez ? Mais quel type d’indépendant voulez-vous être ? Il existe, en effet, plusieurs types d’indépendances que nous développons ci-dessous.
✔️ Être indépendant digital nomad (J)
Si vous souhaitez vous lancer dans le nomadisme digital, gardez en tête que vous vous apprêtez à changer votre mode de vie, et ce, même si vous êtes freelance à la base. En tant que freelance, vous avez choisi l’indépendance à l’état pur mais avec le nomadisme digital, vous choisissez également une nouvelle forme de liberté que vous vivrez à travers vos voyages. Cette liberté se traduira notamment par vos choix financiers, géographiques et temporels. Si vous étiez freelance à la base, notez que vous pourriez voir vos revenus freelance impactés par ce choix car vos clients réguliers ne vous suivront pas forcément à cause des décalages horaires, problèmes techniques... que vous pourriez rencontrer.
✔️ Votre vie de nomade passera par deux ou trois phases :
En bref, être nomade digital c’est un indépendant (ou salarié en télétravail) qui a un attrait particulier pour les voyages et aspire à un mode de vie décalé.
✔️ Être indépendant intrapreneur
Concept novateur, l’intrapreneuriat a pour vocation de permettre aux salariés de s’affranchir du salariat, en mettant à contribution de leur entreprise, leur talent d’entrepreneur. En effet, pour éviter la démission de personnes qualifiées qui souhaiteraient se mettre à leur compte, l’intrapreneuriat permet de concilier les avantages du salariat et l'entrepreneuriat.
Le salarié a la possibilité de tester, développer des nouvelles compétences, prendre des risques tout en conservant sa sécurité de salarié. Si vous décidez d’exercer vos envies sous ce statut, vous pourrez créer des projets et pallier votre manque de créativité, d’indépendance et de challenges que vous éprouviez en tant que salarié.
Des programmes d’intrapreneuriat sont proposés par des grands groupes comme La Poste, BNP ou encore Deloitte par exemple.
✔️ Être indépendant freelance
Le freelance, aussi appelé travailleur indépendant, est un statut accessible à beaucoup de profils qui souhaitent s’affranchir de la hiérarchie et du manque du challenge en tant que salarié. Considérez que devenir freelance c’est aussi endosser de nombreuses responsabilités. Effectivement, vous devrez gérer votre comptabilité et toutes vos autres formalités administratives en plus de vous occuper de la prospection, de vos missions… et de votre vie personnelle. Plusieurs possibilités s’offrent à vous au moment de choisir votre statut d’indépendant : création d’une micro-entreprise, exercice en portage salarial, création d’une société. Pour plus d'informations sur le statut du freelance, rendez-vous sur cette page.
✔️ Être indépendant en collectif
Beaucoup de personnes seraient intéressées par le monde de l’indépendance mais plusieurs raisons les poussent à rester salariés : l’une d’entre elles, la solitude.
Point négatif qui revient souvent dans les difficultés des freelances, la solitude fait partie des craintes récurrentes; cependant, une solution existe et c’est le collectif de freelance. Il constitue une alternative intéressante au freelancing solo et au salariat. Les freelances qui s’unissent en collectif ont pour but de travailler seul mais ensemble et ce, d’une autre manière. L’entraide et la mutualisation du travail est un avantage considérable du collectif.
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